TOUT SUR EDITH LEFEL

 

Tout sur Edith Lefel : Biographie

Le choix du prénom Edith :

Née à Cayenne au mois de novembre 1963, de mère guyanaise et de père martiniquais, elle passera les trois premières années de sa vie en Guyane avant de suivre ses parents en Martinique. « Ils m’ont appelée Edith en souvenir d’un cyclone qui dévasta toute l’île », sans doute un signe du destin puisque quelques années plus tard son émergence sur la scène musicale internationale provoqua une secousse sismique dans le gotha du genre zouk au féminin.

Contexte musical :

Dans les années 70, en marge des rythmes traditionnels, belair, biguine, mazurka, la Martinique vibre à l’unisson à l’écoute des grands orchestres haïtiens dont la musique compas alimente la créativité de jeunes artistes qui, près d’une décennie plus tard, deviendront les stars du zouk.

Ses premiers pas dans la musique :

Edith suit d’abord les traces de son frère aîné, Laurent Lefel, alors guitariste. Ce dernier la fait chanter dans son groupe rock folk. Avec lui, elle sillonne tous les samedis soirs les routes et sentiers de la Martinique pour animer les fêtes communales. C’est la première fois que l’artiste affronte directement le public. Son répertoire puise alors essentiellement dans l’interprétation de standards de groupes mythiques du compas, Tabou Combo, Skasha…

Sur les pas d’une autre Edith :

Lors de ses nombreux tours de chants, de son homonyme Edith Piaf, elle se dit aussi très fan, et n’hésite pas à interpréter le fameux « Hymne à l’amour ». « J’imitais Edith Piaf à la maison, mes parents l’écoutaient beaucoup, ainsi que Brel et Aznavour. »

Direction Paris :

À l’âge de quatorze ans elle suit sa mère en France, à Saint-Denis en région parisienne. Elle poursuit ses études et s’oriente vers une formation de droit. Mais sa passion première ne cesse de grandir, elle prête sa voix pour quelques spots radios. Mais surtout elle devient choriste professionnelle dans les studios parisiens. Sur son chemin elle croise les pionniers de la saga zouk. Avec eux, elle peaufine son apprentissage du métier d’artiste, Simon Jurad, Jean-Philippe Marthély, Patrick Saint Eloi… À cette époque, Kassav s’est déjà imposé comme une valeur sûre des musiques caraïbes francophones.

Le tournant de sa carrière :

C’est réellement en 1984 qu’Edith Lefel franchira un pas décisif pour la suite de sa carrière. Grâce au chanteur martiniquais Jean-Michel Cabrimol, leader du groupe la Mafia, formation qui mélange salsa, cadence-compas et jazz, elle part en tournée aux Antilles. C’est là-bas qu’elle rencontre Jean-Luc Alger, chanteur-leader du groupe Lazair pour qui elle interprète « Ich Maman« , un classique du zouk, et surtout Ronald Rubinel qui lui propose de chanter ses compositions. Avec lui, Edith affine son talent, ce dernier devient l’architecte d’un succès fulgurant, arrangeur et producteur, il est aussi le père de ses jumeaux.

Ses rencontres  déterminantes :

En 1987, le destin favorise la carrière de la petite fée. Malavoi, le plus grand orchestre de Martinique, l’invite sur la scène du Zénith de Paris où elle remplace au pied levé sa compatriote Marie-José Alie, interprète du fameux « Caréssé moin » et journaliste de télévision sur la chaîne RFO. Cette étape renforce durablement la complicité palpable qu’établit Edith Lefel avec le public, et lui offre sa première grande scène internationale. En tournée avec le groupe, elle multiplie les rencontres avec Philippe Lavil dont elle devient la choriste, Ralph Thamar le « Latin Crooner » avec qui elle enregistre le duo « Sos mémé » qui figure sur son premier album « La Klé« . Cet opus produit par Georges Debs, l’un des frères de la célèbre écurie qui propulsa déjà notamment Kassav et Zouk Machine, lui vaut le prix de la Sacem du meilleur auteur. Depuis lors, Edith Lefel est une star consacrée dans la Caraïbe et en Afrique, qu’elle découvre la première fois au Mozambique grâce au groupe Gazoline.

En 1992 le trophée de la Sacem la désigne meilleure chanteuse de l’année pour son deuxième album « Mèci » écoulé à plus de 40.000 exemplaires, record de vente pour une artiste afro-caraïbe qui ne dispose pas de l’exposition d’une major.

La sortie de son troisième album « Rendez-vous » intervient en 1996, avec en filigrane toujours la griffe de son Pygmalion Ronald Rubinel qui à cette occasion inaugure un modèle de promotion inédit par un affichage massif dans le métro parisien.

Consécration parisienne :

C’est le 11 mai 1996 que la « petite sirène » a rendez-vous avec la consécration sur les planches mythiques de l’Olympia sur les traces de la grande Piaf, et de Léona Gabriel, cantatrice martiniquaise inoubliable. Ce soir-là, Edith Lefel déploie toute l’étendue de son immense talent avec à ses côtés sur scène, ses plus fidèles complices Ralph Thamar, Jean-Luc Alger, et, dans les coulisses, les jumeaux, Ronald Rubinel, orfèvre d’un joyau musical couleur caraïbe.

Rencontre avec Jean Jacques Goldman :

En 1998, invitée sur un album de Malavoi, elle chante en duo avec Jean-Jacques Goldman qui l’accompagnera pendant la tournée martiniquaise de mai 1999.

Nouvel opus :

« À fleur de peau » en 1999 sur lequel on peut entendre deux reprises célèbres « Si j’étais un homme » de Diane Tell version zouk et « l’Hymne à l’amour » d’Edith Piaf sur des rythmes salsa. L’album est réalisé par le toujours présent Ronald Rubinel qui est allé régulièrement travailler dans les studios cubains. Ceci explique cela. D’autres invités de marque sont venus apporter leur contribution artistique : Tony Chasseur, Dominique Zorozabel des Zouk Machine, la célèbre chanteuse guyanaise Sylviane Cedia, Jean-Philippe Marthély et même le fameux pianiste, Mario Canonge.

« Si seulement… »

Son dernier album « Si seulement… », sorti en décembre 2002, est réalisé par Harry Diboula et produit par Créon Music. Ce dernier bébé est un album de zouk intégrant également la biguine, une mazurka (accompagnée au piano par Mario Canonge) et la reprise merengué d ‘ »Apartheid » de Paulo Rosine, avec un big band de cuivres.

Et, pour la première fois sur un projet zouk, on peut noter la présence d’une chorale de gospel (celle du Camerounais Georges Séba que l’on a déjà pu voir aux côtés de Garou et Céline Dion).

Les plus grands noms de la musique antillaise ont participé à cet ultime enregistrement : Frédéric Caracas, Thierry Delannay, Jocelyne Labylle et Jean-Michel Rotin ont collaboré à la création de cet album qu’Edith a conçu comme très ouvert et très actuel. Aboutissement de son tempérament mélancolique, Edith y opte également pour les ambiances dépouillées et intimistes du piano-bar.

Décoration :

Le 20 juin 2000, Jean-Jack Queyranne, Secrétaire d’Etat à l’Outre Mer, remet à Edith Lefel l’insigne de « Chevalier de l’Ordre National du Mérite »

Les adieux :

Une série de concerts était prévue début 2003, mais un malaise cardiaque dans sa maison de Dreux l’a emportée le 20 janvier 2003.

Ses obsèques se sont déroulées le 25 janvier en l’Eglise Saint-Sulpice de Paris, puis elle a été inhumée au cimetière du Père-Lachaise, à quelques pas d’Edith Piaf qu’elle aimait tant.

Avec plusieurs albums solos à son actif, Edith Lefel a tracé le sillon d’une carrière dense qui a combiné bonheur, talent, professionnalisme et beauté.

Au delà de cette biographie Edith Lefel,  je vous invite à découvrir  « mon article hommage » 

 

CLIP « SI SEULEMENT »

EDITH LEFEL / UNE VIE

JT FRANCE Ô / HOMMAGE

 

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